Eric de Staercke
Le théâtre nous réserve quelques fois de belles surprises. Il y a quelques mois, les hasards de la vie m’ont permis de croiser le talent de Laurent Dauvillée. C’est l’acteur parfait ou le comédien rêvé. Il y a du Jean Carmet en lui, mais aussi du Roberto Benigni, un zeste de désespoir de Buster Keaton, et la folie d’un Harpo Marx. Il a écrit et inter- prète «Mute» un seul en scène, enfin seul, il ne l’est pas, c’est la première fois que je vois un seul en scène où le comédien met en scène si généreusement notre humanité. C’est drôle, touchant, vivant; c’est juste parfait. «Mute», c’est le spectacle qui nous rappelle pourquoi on aime le théâtre: on y rit, on y pleure et on sort en pensant que l’on a grandi et que l’on peut sauver l’univers! C’est un coup de cœur pour tous ceux qui ont le cœur gros, gros comme ça!